Accueil Société Le marché citoyen «Souk El Kahina» a pris fin: Un savoir-faire ancestral revisité

Le marché citoyen «Souk El Kahina» a pris fin: Un savoir-faire ancestral revisité

Notre potentiel d’artisanat ne manque pas d’imagination et de créativité. C’est bien l’héritage socioculturel qui reste et qui continue à contribuer à la richesse du secteur.

Le coup d’envoi de la deuxième édition du marché citoyen «Souk El Kahina», démarré le 19 de ce mois, à la Cité de la culture à Tunis, vient de prendre fin, hier. Organisée par «Enda», cette nouvelle édition a réuni plus d’une centaine d’artisans et artisanes, venus de toutes les régions du pays, pour  proposer aux visiteurs leurs toutes dernières créations inspirées du patrimoine tunisien.

Produits en style revisité

Des articles de beauté, des ustensiles de cuisine et des objets de décoration, de l’agroalimentaire, des calligraphies… On peut tout trouver dans ce marché  et dans les différents stands qui ont occupé le grand hall de la Cité. Les visiteurs, qui ont afflué en grand nombre, s’arrêtaient devant les différents stands pour se renseigner sur certains produits, leurs prix…     

A l’entrée du hall, Sana Mbarek, créatrice de mode, à Beni Hassan à  Monastir,  propose des articles de mode pour  femmes : des mocassins en cuir et en plateforme inspirés des «mules» traditionnelles, ornés d’un design berbère, en mosaïque dans un subtil mélange du style typiquement tunisien revisité. «Pour accessoiriser toute la tenue et faire un rappel aux couleurs et au style, j’ai confectionné des foulards et des écharpes en soie, des boucles d’oreilles et des colliers assortis aux mules-mocassins. Les prix sont abordables : pour les bijoux, ils se vendent entre 15 et 25 dinars la pièce. Quant aux chaussures, elles sont à 65 dinars», explique l’exposante qui participe pour la deuxième fois à cette foire.    

Dans ce même stand, elle expose également des jaquettes, sans manches, brodées qui peuvent être portées avec des sacs style «tote bag» ayant la  même  couleur en blanc cassé et la même broderie.

Des prix à la portée

Dans son stand bien aménagé, Moez Ben Amor, artisan de Nabeul, a choisi de placer ses produits, composés d’ustensiles de cuisine, d’objets de décoration, d’accessoires de cheveux ayant la touche traditionnelle du Cap Bon. Des boîtes en bois, qui peuvent servir comme un objet de décoration ou un porte-bijoux, des barrettes cheveux en bois… sont ornées par un design et des couleurs (rouge-bleu foncé…) puisées dans le patrimoine du pays, avec des formes géométriques  circulaires… «C’est la première fois que je participe à cet événement et je propose des articles en verre de sable soufflé  tels que les carafes d’eau, des verres et des sous-tasses décorés avec des formes inspirées des portes de Sidi Bou Saïd, afin de valoriser notre patrimoine. Carafe d’eau avec deux verres à 50 dinars, boîtes en bois entre 40 et 60 dinars selon le format. Les prix sont à la portée de toutes les bourses», détaille le vendeur.   

Faisant le tour des différents rayons du marché, les visiteurs du marché ont pu découvrir plusieurs autres créations : tableaux de peinture, toiles calligraphiques, produits agroalimentaires bio, paniers et couffins traditionnels transformés en sacs à main pour femmes stylées en perles dorées et tissu «tweed» avec une touche de modernité.

Idem pour les créatrices de bijoux, exposant un large éventail d’accessoires en argent et en signes berbères : des porte-clés en forme de poisson, des colliers et des boucles d’oreilles en forme de la «Main de Fatma» ou encore la forme de U «fer de cheval», symbole populaire du porte-bonheur.   

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